Citation du Mois

" La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse; la vieillesse est le temps de la pratiquer."
Rousseau

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mercredi 14 décembre 2016

LMLC - L'Ordre des mots


L’ordre des mots


La position du verbe, de sujet et de l’objet a radicalement changé depuis les passages Latin-AF puis AF – FM.
Nous sommes passé d’un verbe final à un verbe médian entre le sujet et l’objet.

L’AF est une langue de type V2 c’est-à-dire que le verbe se situe préférentiellement en 2e position

I] QUELQUES LOIS RYTHMIQUES DE L’ENONCE EN AF

-          Zone préverbale = qui doit être occupé par un élément tonique qui la sature)
-          Zone verbale
-          Zone Postverbale

La proposition commence par un élément tonique
è Les mots atones sont exclus de cette position
(il s’agit des prépositions, pronoms adverbiaux, ensemble des éléments de liaisons
( !) Les conjonctions de coordinations aussi mais attention l’AF peut toutefois les utiliser comme des adverbes également, notamment car
De même pour l’adverbe ne et les pronoms relatifs, bien que non prédicatifs, ils peuvent parfois saturer la zone préverbale.

Les interjections, exclamations et apostrophes sont considérées hors phrase = ne comptent pas car ils sont considérés en extra position
De même pour les adverbes de phrase qui ne saturent pas la zone préverbale et n’entraine donc pas d’inversion du sujet.

II] LE VERBE EN V2 (POSITION MEDIANE)

Il s’agit du type dominant dans les déclaratives. La proposition doit donc s’ouvrir sur en élément tonique qui peut occuper la fonction syntaxique de sujet, objet, CC..

1)      Ordre OVS
= la construction la plus ancienne (objet en tête de phrase)
Cet ordre permet de reprendre le thème d’une proposition précédente.
Cette structure indique donc que l’objet est le thème du discours, c’est-à-dire l’élément connu

On la retrouve dans les principales précédées d’une subordonnée, elle peut aussi être conditionnée par des facteurs métriques
Jusqu’au 12e siècle, cette structure = non marquée (progressivement l’objet va se placer à la droite du verbe – mettre l’objet nominal en tête est une mise en relief d’une opposition à partir du 13e siècle)

2)      Ordre CVO si S non exprimé puis SVO
Dès le 13e l’objet va se placer à droite du verbe, l’ordre VO se grammaticalise
En AF le sujet n’est pas obligatoire néanmoins et sa place est donc libre
Cette construction va s’imposer en MF le sujet va en effet progressivement se fixer à la gauche du verbe.
è L’ordre SV se grammaticalise au 14e siècle

3)      Evolution MF-FM
On constate en MF qu’il y a d’avantage de sujets devant le verbe, au point que parfois le V n’est en 2e position mais 3e
L’ordre SV commence donc à se mettre en place surtout au 15e siècle
Même s’il y a un complément en position 1 cela n’entraine plus la postposition du sujet derrière le V
L’expression du sujet place donc le verbe en 3e position.

>         Coexistence des 2 systèmes en MF

On passe donc d’une langue de type V2 à une langue SVO, en passant par une double grammaticalisation, d’abord l’ordre VO puis l’ordre SV
La fonction syntaxique devient ainsi liée à la position des mots dans la phrase

Evolution très rapide : langue V2 en AF → langue SVO en MF
(SVO est complètement grammaticalisé en FC)

Résumé
-          AF = Système V2
-          Ordre VO, toujours V2
-          Ordre SV + coexiste avec V2

-          Ordre SVO plus important que V2 

mardi 13 décembre 2016

Les Iles Infernales - LGC


LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE

LES ILES INFERNALES


Introduction


Prisons célèbres où il est difficile de s'évader:
Alcatraz (San Francisco)
Chateau d'If (Marseille → un personnage – le comte de Monte Cristo - de Dumas y a été emprisonné)
Ellis Island
Sainte Hélène (Près de Madagascar où a été Napoléon)
Ile du Diable (dans le pacifique, colonie pénitentiaire de la France au 19e – Dreyfus)
Guantanamo (Cuba, la plus récente)
=> Ces îles sont dépendante d'une nation se trouvant sur la terre ferme/le continent

La Poétique: comment est fait un texte

L'Îles se définit par son espace finit entouré d'eau (opposition à quelque chose qui est fermé sur soi même et quelque chose de vaste) → on y voit un paradis perdue, l'exotisme, l’inaccessibilité, potentiellement de pureté, la découverte, l'exploration, l'aventure, l'inconnu, l'isolement, la solitude,
La caractéristique même de l'île peut être aussi bien positive que négative.

Depuis l'Antiquité, l'île est représenté comme un lieu parfait; dans l'imaginaire l'île est un cercle, le symbole de la pureté et de la perfection, au sein de cette ile même la végétation serait ciruculaire. Ce type de construction imaginaire qui associe cette forme idéale qu'est le cercle montre l'île comme un peu sacré, secret ou le paradis.
Est ce qu'on a un récit qui sera lui même circulaire, clot?
Les récits de notre corpus n'ont pas une forme par hasard, elle est liée au sujet.

L'Île = le risque de construire quelque chose d'illusoire, de perdre son identité,
→ Poétique insulaire (qui habite une île ou état/caractère d'un pays formant une île)


L'Île comme laboratoire humain et mise en récit


Pourquoi l'île est efficace/utile/fréquemment utilisé pour des récits où on réfléchit sur la société?

L'Île = microcosmos (petit monde, une société miniature)
c'est alors par excellence un lieu d'expérimentation

Utopie - Thomas MORE
= récit où il n'y a pas le moindre grain de sable qui fasse dérailler le monde, une société parfaite
mais une société idéal enlève le libre arbitre des individus
*implication explicite dans nos œuvres de corpus:
         docteur Moreau (pour Wells)
         invention de Morel (pour Casarès)

utopie = u/topie → topos: lieu u:préposition négative donc Aucun lieu, Nul Part
ou Eutopie et là = Lieu du bonheur, Lieu Parfait où il n'y a aucun défaut
L'inspiration qu'a apporté Thomas More est surtout dans la remise en question de la société
La littérature imaginaire= Aventure dans un monde inventé, un lieu fictif


Dystopie = Contre utopie
→ la pire société qui se veut être la meilleure
1984 - Orwell
Le Meilleur des mondes – A.Huxley


Incipit



Par définition l'incipit désigne les premiers mots (ou paragraphes) d'une œuvre littéraire. Il programme la suite du texte : généralement il sert à. Il a également pour but ''d'accrocher'' le lecteur

         Fonction Informative
→ définit le genre du roman, annonce le point de vue adopté par le narrateur ainsi que le choix stylistique de l'auteur
         Mise en place de l'intrigue
→ création de la fiction; personnages, temps, lieu
         Fonction captatio benevolentiae (accroche et séduction)
→ attirer l'attention du lecteur, capter son attention


La tension narrative:
On tire un certain plaisir à ne pas avoir tout les éléments. Le plaisir de découvrir.
On lit dans l'ordre en se laissant prendre par l'histoire sur le fil temporaire.
= phénomène qui intervient lorsqu'à la lecture on est encouragé à attendre le dénouement, la fin du récit. On se plaît dans cette attente qui est caractérisé par une forme d'anticipation


On distingue 4 formes d'incipit:

        Statique : très fréquent dans les romans réalistes, il est à titre informatif. Il décrit avec une très grande précision le décor de l'histoire, les personnages mais aussi le contexte historique, social, politique et économique de l'action. La multitude de détails suspend l'action et met le lecteur en état d'attente.

*SUSPENSE = dans ce cas il y a un surplus d'information, on a plus d'indice que le personnage (on sait comment s'est arrivé mais on ne sait pas ce qui va arrivé) Comment ça va se passer?
ex: Les Oiseaux – Hitchcock
→ basé sur un prognostique

        Progressif : parsème les informations mais ne répond pas à toutes les questions que peut se poser le lecteur

*CURIOSITE = Aucun indice sur la suite, provoque un questionnement. Qu'est- ce qui va se passer?
→ lié à un diagnostique

        Dynamique (ou in media res = au milieu des choses ou en plein milieu d'une action) : Le lecteur est jeté dans l'histoire qui a déjà commencé, sans explication préalable sur la situation, les personnages, le lieu ou le moment de l'action (Héritage du genre épique, souvent utilisée dans les romans du Xxe)


*SURPRISE = infirmation de l'anticipation, événement ponctuel

         Suspensif : cherche à troubler le lecteur en lui accordant peu d'informations. Pose la question du langage et de l'acte d'écrire, il fait le lecteur dans les problématiques du roman. (Très fréquent dans le Nouveau Roman)



Dans notre corpus:
          HG Wells

Narrateur intradiégétique (focalisation interne, récit à la première personne du singulier)
Lecteur plongé dans la situation du personnage
utilisation du passé simple et du présent→ il s'en est sortit vivant
La personne qui écrit en sait plus que le personnage ''cela vous paraîtra une chose insignifiante'' p27
Dans les 2 premiers chapitres, la couleur rouge est très présente. Notre personnage est sauvé par un navire qui s’appelle la Chance Rouge, il rencontre un homme un peu alcoolique qui ne lui révèle pas grand chose mais qui lui indique qu'il vit sur une île. C'est un peu un exilé et estime qu'il a échoué sa vie. ''Je suis la loi et ses prophètes'' Pouvoir de vie et de mort sur son bateau

(!) L'édition française est incomplète

          Kafka

narrateur extra diégétique (il ne fait pas partie de l'histoire)
Incipit in media res

          Casares

narrateur intradiégétique → fugitif venant du Venezuéla, condamné à mort
p15 archipel des hélices: Calcuta, souvenir de sa rencontre avec un italien
moteur de l'action: le suspense
Chapelle Musée Piscine
Impression d'une écriture immédiate

          Perec

Changement de police
Création d'un caractère déconcertant par manque d'information parce que le narrateur crée ce lien : il est perdu et n'a aucun souvenir et bien il veut que l'on soit dans cette même situation.
*Epigraphe = donne la tournure du livre
(mise en exergue)


Fonction et Définition des Îles



Qu'est ce qu'on nous propose sur ces îles? Qu'est-ce qu'on peut comprendre?

→ regarder de plus près grâce au(x) personnage(s) la façon dont fonctionne ces îles.
Qu'est ce que nous savons?
A quoi elles ressemblent?
Comment sont-elles organisées?
Pourquoi peut-on parler de dystopie?

Forme de luxuriance de faune et de flore = végétation assez riche, dense
Elles sont toutes dans les tropiques donc il fait chaud et donc pas mal de végétations
Uniquement lié à une question de vraisemblance parce que ce sont des îles où on peut vivre sans ''rien'', sauvagement.
L'enjeu n'est pas de savoir à quoi ressemble ces îles mais ce qu'elles apportent, cependant cela contribue à la symbolique du coté infernale → le feu

Perte de tout espoir
            Casares : insistance à 2 reprises et répétition ''Enfer'' qui crée le paradoxe avec la volonté de l'invention de Morel de créer un Paradis éternel.
Les Conditions d'Organisation
         Un Chef: à l'origine du système qui se voulait de base idéal
Casares: Morel
Wells: Moreau
Kafka: l'Ancien Commandant
Perec: Un mystérieux fondateur nommé Wilson (idéal olympique)
→ système créer et gouverner par une figure centrale présent d'une quelconque façon
Mélange de religion/ politique/ judiciaire/ social
         Régime Dictatorial
Perec: idéal de perfectionnement adhéré rendu violent
Wells: Créateur
Kafka: secte religieuse
Casares: Image de création d'un Paradis
→ la figure de fondateur, présente ou pas, est clairement présenté comme un démiurge (quelqu'un qui veut créer son propre monde)
Pêché ultime de vouloir être Dieu à la place de Dieu, rappel Lucifer/ Satan => Iles Infernales

L’intérêt ne réside pas dans l'histoire mais ce qui est raconté, cela va avec l'ambition spéculative.
→ Imagination d'un système dans les possibilités réelles, si c'était possible qu'est-ce que ça donnerait? Recherche presque philosophique, scientifique
Le mot virtuel qui vient du latin virtualis, us = puissance
En philosophie médiévale, le virtuel est l'existence en puissance, c'est ce qui va être amené à devenir réalité. Pas encore de concrétisation mais c'est de l'ordre plus du possible.
Le Virtuel c'est ce qui s'oppose à l'actuel.

Ils anticipent selon un certains nombre de mouvements, de questions, et surtout de réalité. Wells c'est exactement cette question là qu'il pose. Réfléchir à ce que peut engendrer certaines recherche.
Ce sont des fictions dont les questionnements sont le prolongement de celles qui sont posées au moment de la publication.
L'avantage de l'île est qu'il sert de laboratoire, pas d'influence extérieur à part celui qui raconte l'histoire. Système clos, pureté de l'expérience. La forme ou l'existence même de l'île est un prétexte, un équivalent du laboratoire.
Le fait que l'île soit fermée permet de développer tout ce qui contribue à l'isolement. Un endroit où le système peut fonctionner de manière absolu sans interférence.
→ Il est difficile de détacher l'homme de l'animal comme on a du mal à détacher utopie de dystopie.
Ces racines totalitaires de l'Utopie sont renverser.

Hypothèse
Ces récits d'îles ne mettent pas en scène des société organisé mais avant tout des lieux de confusion
Ce qui est au cœur des récits et des îles = chaos, confusion, transgression, mystère

Wells:               frontière homme/animal
Kafka:              frontière juste/injuste
Casares:          Vrai/ Faux  la vie/la mort
Perec:              Utopie/Dystopie  Reel/Fiction

Passage didactique = apprentissage pour le lecteur – explicatif
On a explicitement dans chaque texte un ou deux moment où l'on nous explique les règles des différents systèmes

Qui prend en charge les explications et jusqu'à quel point en tant que lecteur on y adhère?
Prise de position de la part du lecteur
Pour l’œuvre de Perec c'est plus flou car on a du mal à voir qui prend en charge l'explication


Quelle est la place des machines dans ces systèmes?
          Kafka
→ amour de la machine
Le fait que ça marche dépasse la question du droit de créer ce genre de machine (Morel)
=> créer quelque chose de fonctionnel mais non naturel (Moreau)
Considéré comme pièce interchangeable, dés-humanité
L'image même de la mécanique est spécifiquement utilisé dans les textes où il n'y a pas de machine

          Perec
– L'intégralité du système est une machine infernale

Il y a toujours un grain de sable...
Dans l’œuvre de Casares notre narrateur d'introduit dans le fantasme de Morel
Pour Perec c'est plus complexe, c'est une machine qui a l'air de fonctionner, au début et petit a petit la machine dysfonctionne et l'île n'existe plus on ne sait pas pourquoi. Même la création de cette île et de cette société est floue.


La Fonction rétrospective qu'on observe dans ces machines est de tuer, même si elles sont créés par de bonnes attentions.
Personne ne peut rentrer dans ces systèmes ''parfait''

Se prendre pour Dieu = l'orgueil hybris
punis par les Dieux

En quoi dans ces textes il y a une confusion entre le séculier et le régulier?
(Différences entre ce qui est religieux et ce qui ne l'est pas)


Explicit



= la fin, l'impression d'achèvement, de clôture
→ Les enjeux principaux sont résolus

Enjeux de satisfaction et de complétude

Perec: Pas de fin, pas d'intrigue ouverte, pas de fin explicite

Les impressions laissés à l'issu d'un texte:
         Justice narrative = forme de ce que nous ressentons comme justice dans le monde fictionnel Ce n'est pas tant la récompense pour les gentils et les punitions pour les méchants, c'est un mécanisme
→ récit construit sur une certaine tension narrative et donc le récit doit répondre aux attentes
         Cohérence avec le fil narratif (logique)

A quoi on assiste à la fin de ces récits?
Rédemption (prendre conscience pour être amené au Salut) / expiation (conscience de la faute et qu'il faut payer pour ses fautes); revanche / vengeance (implique éventuellement un meurtre) ; deuxième chance ; échec.


LMLC - Chap 1 Du Latin à l'Ancien Français

Chapitre 1 -             De la Latinité tardive à l'Ancien Français


Latin parlé/ Latin écrit
            Le latin n'était déjà pas une langue stable → plusieurs latin
Du Latium on est à passé à un Empire qui regroupe l'Europe
Il a donc changé par l'influence des langues par lesquels il est entré en contact (différentes époques)
Latin = langue mère →  filles = Langues romanes qui viennent du latin parlé (Espagnol, Italien, Français, Roumain, Portugais)
L'empire étant vaste; les langues romanes ont évolué différemment
Le français est la langue la plus éloigné du latin

Trace du latin parlé
        inscription funéraire
        œuvre littéraire  Satyricon de Pétrone
        graffitis
        grammaires L'Appendix Probi Texte 1

I] les Gaulois et les Francs


Juste avant l'invasion romaine, le territoire était occupé par une population celtique que les romains appelaient les Galos (→ Gaulois) qui occupait donc la Galia (Gaule) - Ce n'était pas unifié mais une série de dialecte celtes.
Tout ce qu'on sait vient d'un livre écrit par César Guerre de Gaule
Le seul dialecte français qui vient du celte est le Breton

Les facteurs essentiels du passage du Gaulois au Latin
        pour communiquer avec l'ennemi
        supériorité intellectuel des romains
        traditions écrites pour l'administration

Influence de Substrat = celle qu'exerce la langue d'un peuple colonisé sur la langue d'un peuple colonisateur
(influence de la langue de base sur la langue de ceux qui envahissent)

Exemple: Le Celte de la Gaule sur le Latin parlé par les Romains, envahisseurs
*lexique issue du celte: le vocabulaire de la terre: Alouette, bouc, boue, bruyère, chèvre, dune, if, mouton, ruche, sillon, socle...
*morphologie: Lyon (en latin=Lugdunum)
*phonétique: [ü] → (y)

Le Latin, langue de l'église, s'impose par la christianisation mais entre le IVe et le Ve siècle a eu lieu les invasions barbares
        Les Francs Saliens en Belgique et Nord de la France
        Le centre de la Gaule était déjà occupé par les Burgondes (d'où vient le nom de la Bourgogne)
        Wisigoths (Pyrénées, Narbonne)

Clovis, le premier roi mérovingiens occupa toute la Gaule au milieu du 5e siècle, et en 496-498 se convertit au Christianisme et adopte alors la langue du culte; le Latin, et l'impose
S'installe alors une longue période de bilinguisme entre le Francique et le Latin qui reste très important par la faute de Clovis.
La premier roi de France de langue maternelle française = Hugues Capet (960)

Influence de Superstrat : influence qu'exerce la langue parlé par une population minoritaire mais colonisatrice sur la langue parlé par une population majoritaire mais colonisé avant d'être assimilé par celle ci
(influence des envahisseurs sur la langue de base )

Exemple: les barbares/francique sur le latin
 *lexique issue du Francique:
         guerre armement = épieu, fourreau, guerre, guet, heaume, haubert, frère
        corps habillement = échine, flanc, téton, écharpe, froc, poche, gant
        sentiments = félon, haïr, orgueil...
        couleurs = blanc, bleu, blond, brun, gris...
*morphologie:
les suffixe
-art -ard (fêtard, bâtard, flemmard..)
-aut -aud (Salaud, ribaud..)
*phonétique
influence du h aspiré (heaumes, hommes..)
→ prononciation particulière dans l'ensemble des langues romanes

diphtongues/Triphtongues = lorsque 2/3 sons vocalique sont prononcés dans la même syllabe

II] Attributions indirectes du proto-français


Le passage du Latin au français fut lent et graduel
Jusque vers 600 le latin maintient une certaine uniformité avec une compétence active des locuteurs
Puis on observe dans les Chartes la séparation des régions, des langues, de leurs provenances dans les compétences Passives jusqu'en 750-780

Les Gloses = Annotations

764 Charlemagne veut revenir à un forme de latin Classique
→ cela crée une plus grande distance entre le Français Vulgaire et les ecclésiastiques
donc FRACTURE
813 Concile de Tours = consiste à faire la messe en langue Romane Rustique (langue du peuple) pour que les fidèles comprennent
la Langue Romane Rustique = Tudesque (1ere fois nommé lors du Concile)
l'adjectif Roman:
        vient de romarum (= qui est propre à Rome et de ses habitants)
        langue parlé dans l'empire (A L'ouest) contrairement à la langue germanique parlé à l'est
        langue vulgaire au 12 et 13e siècle, s'opposant au Latin
        textes écrits en langue romane au 13e Roman d'Eneas
        finis par être un genre littéraire qui s'oppose à poésie, la Chanson de Geste... etc

III] Les 1er textes en français


1)      Serments de Strasbourg (p6-9)

Le partage de l'empire à la mort de Charlemagne
Louis 1er dit Le Pieux prend le pouvoir
817: il va promulgué un acte de succession pour donné l'ensemble de l'empire à Lothaire
Celui-ci fait la guerre à ses frères
Louis II =  langue tudesque (variété germanique)
Charles = langue romane (proto-français)
→ A ce moment on voit déjà si ces langues vont donné du français ou de l'allemand.

Lorsque les scribes de l'ancien français ont dû retranscrire les langues romane et langue tudesque ils se sont inspiré de l'alphabet latin mais certains sons n'existaient pas. (La prononciation change mais l'alphabet latin reste le même alors on ne sait pas comment retranscrire les mots/textes)
→ de l'ancien français à nos jours le graphisme est resté le même mais la phonique a changé
(toile [twal] → oi [oy] au 12e]
Les Scribes notent ce qu'ils entendent donc en fonction de l'époque, en fonction des scribes, on aura une retranscription différente.

2)      La séquence de Sainte Eulalie

on est encore dans du proto-français, c'est à dire en phase intermédiaire avec la langue française
En Syntaxe on s'interroge sur la place du verbe.


Français Moderne - La Situation d'Enonciation

La Situation d’énonciation

La Linguistique structurale (proposé par F. Saussure) a pour objectif d'analyser la Langue, elle envisage cette langue dans une série de règles (morphologie phonétique) - toutes ces règles ont pour but de former une langue naturelle - elle s’intéresse à tout ce qui touche au code c'est à dire tout les fondements d'une langue.
→ La Parole est un acte de communication qui se rapporte à l'énonciation.

*Jakobson considère que toute communication est prise en charge d'un côté par un locuteur

                                    Code
                                    Message
            -------------------------------- le locuteur
                                    Le canal
                                    Le contexte

*Benveniste : « L’énonciation est une mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d'utilisation par lequel le locuteur convertit la langue en discours. »
Avec la pragmatique (domaine des sciences du langage ou analyse des sciences du discours) on va prendre en considération un autre versant de l'analyse linguistique, c'est-à-dire celle qui considère toutes les instances du schéma de communication.

L'énoncé = acte d'une trace de communication verbale
*Pour Ducrot, l'énonciation est un événement constitué par l'apparition d'un énoncé, la mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d'initiation

*Maingueneau : énoncé → la parole
« L'Etat c'est moi » de Louis XIV
Thématisassions = mise en évidence du thème de la phrase par la mise en valeur du mot 'Etat', grâce à l'utilisation de la tournure emphatique 'c'est moi' ce qui permet d'associer les mots 'Etat' et 'moi'
Laissé de côté la perceptive énonciative serait une analyse marginale, on tronquerait l'analyse linguistique d'une grande partie de son fonctionnement naturel.

Le moi ou le je sont des marques de langage, pour prendre en charge le locuteur d'un discours
[Pour vraiment prendre en compte la situation d'énonciation dans le milieu journalistique il est essentiel de prendre en compte le cadre temporel et géographique]


Extrait Si le grain me meurt d'André Gide, 1926
L'imparfait est un marqueur temporel :
« Je ne revois en moi » « On m'emmenait » «je m’élançais » « on oublia de me punir »
La Situation d'énonciation = référence spatial et temporel où est produite l'action
→ Référence au souvenir = énonciation coupée du présent
« Son récit aide à mon souvenir » « je me souviens très bien » « et je crois »
(!) distinctions entre souvenir et moment d'écriture


Extrait Enfance de Nathalie Sarraute, 1983
Elle n'évoque pas vraiment le souvenir
C'est d'abord le moment de l'écriture mais certains verbes font référence aux souvenirs « [...] qu'on disait à l'école communale »
Ambiguïté avec le souvenir : « J'ai dû voir » « Je me suis mise à la recherche »