De
la création artistique à la création littéraire
Corpus
- « George
Braque » p124-125
(→ Braque,
créateur de : Les Oiseaux
1960 ; Paysage de l’Estaque II
1906)
- « Arp »
p.128 (Mediterranean
1941 Mustache Hat
1932 Star
1939)
- « Joan
Miro » p.129 (→ peintre catalan Le chien aboyant à
la lune
1952)
Eluard reprend le
nom de 3 peintres pour décrire les œuvres d’arts
Un Poète français
pilier du surréalisme, une mouvement littéraire et artistique
reposant sur le refus du logique mais prônant le rêve, une poésie
révolutionnaire à l’écart de la raison.
Le Corpus fait parti
de recueil Nouveau Poème.
Il met en scène son adoration de ce nouveau genre, un précurseur
moderniste à sa façon.
Comment l’art
est-il mis en valeur dans ses 3 poèmes ? Dans quelle mesure
Eluard exprime t il son ressentis artistique à travers la poésie ?
Comment l’art
fait-il naître une littérature éluardienne novatrice ?
I] Braque, Arp et Miro : des artistes précurseurs du modernisme
A. Braque et le cubisme
Peintre eu sculpteur
français (1982-1963) peinture morte avec des objets recomposés. Il
est engagé dans le fauvisme, mouvement du début du XXe en
revendiquant un art fondé sur l’instinct, la couleur prend le pas
sur le dessin. Braque se rapproche plus de Picasso et du cubisme avec
le temps, prônant une autre façon de voir le monde, mettant valeur
forme et couleur, des tableaux épurés et une idéalisation de la
matière et des choses. Il fait parti d’une révolution surréaliste
avant d’entrer dans Capitale de la Douleur
B.
Arp et Miro : leur nouveau genre, le surréalisme
Arp = surnom, de son
vrai nom Hans Arp (1886 - 1966)Peintre allemand puis français,
fondateur du Dada avec la remise en cause des conventions et une
idéologie esthétique et politique mais participe aussi à
l’activité des surréalistes. Juan Miro (1893 -1983) peintre
sculpteur espagnol d’influence cubiste avec une peinture de plus en
plus géométrique il réduit l’objet à un ligne droite, courbe ou
pointillé. Les tensions dans le groupe surréaliste prend de
l’importance aussi bien dans l’esthétisme que dans la politique.
L’association de l’art plastique et littéraire donne vie à des
aspirations. La hausse du surréalisme devient évidente et
inévitable.
C.
Les nouvelles règles du surréalisme.
La mouvement, défini
par André Breton dans Le Manifeste du surréalisme
en 1924, repose sur le refus de toutes constructions logiques
de l’esprit et des valeurs irrationnels.. Le
surréalisme est un héritier de l’artiste romantique
il remonte donc avec l’idée de l’évolution des modèles et d’un
travail créateur, un travail sur les mots avec spontanéité et le
hasard créateur. Il partage le refus de l’intégration de la
société, il préfère la marginalité. La composition artistique
est dévolu à l’art, un génie artistique qui perçoit le talent
en terme de vocation. Il n’y a plus d’élite, tout le monde peut
être un artiste, accessible à tout individu qui le veut et utilise
les codes appropriés. Une écriture automatique dans lequel on
exprime le fonctionnement réel de la pensée. C’est ce qu’on
retrouve chez Eluard, il ne peut composer deux fois de la même
façon, on ne peut reproduire l’irréel.
II)
Reprise du surréalisme dans la littéraire
Selon Raymond Jean :
Le tableau est un médiateur et un modèle. Les images picturales et
poétiques sont de nature différentes. Mais on peut voir dans
l’invisible et le visible, il faut juste changer de point du vue
selon Eluard. Une imagination réciproque.
A. Une description des œuvres
-
« George Braque »
3 quintils en vers
hétéro-métriques :
Sujet actif tendu
vers un ailleurs qui nécessite la destruction de l’ordre ancien.
La poésie passé est refusée. Le poème est dégagé de toute
mimesis il ne cherche par à imiter le réel, il est autonome dans
l’espace et dans la pure positivité Il n’a jamais eu d’ombre.
Répétition du Oui →
accord profond avec ce que renvoi à l’équivalence des choses et
des mots. L’œuvre a le pouvoir de briser les habitudes. Coquilles
des moissons brisées par le soleil
= vision surréaliste.
Le « Il » renvoi à Braque lui-même
-
« Arp »
le nom ‘arp’
devient un simple son, une onomatopée. Court poème, abrégé, en
accord avec la modernité. On a une idée de vitesse, il n’y a
qu’un seule phrase.
Cela dessine un
artiste détaché des influences, détaché des règles classiques.
Allusion à l’oiseau
qui devient, intertexte avec le poème « Braque »
mais il y a toutefois un retrait de Eluard vis a vis de cet artisan
en faisant référence au
métier de sculpteur.
Poème
pouvant être entendu comme un éloge avec une idée de force et de
liberté. Reférence au
phoenix : cherche
sous des cendres froides les plus petits oiseaux
-
« Juan Miro »
Lexique
de la nature, effacement des éléments. Anaphore des éléments de
la nature qui s’efface sous le forme. Création 1e
strophe puis disparition 2e
strophe, les éléments se consument sous le regard de l’artiste.
Référence au peintre et au poète nette.
Double énonciation, du peintre ou du poète
B.
Un genre inspiré et calqué sur le nouveau genre
Rejet des règles
strictes. La lumière s’oppose à l’ombre pour une idée de
renouveau. Mais un renouveau caractérisé par un cercle vicieux :
le jour laisse place à la nuit et vice versa.
Idée de beauté
récurrent, le magnifique. Une beauté liée à la liberté avec un
embrasement du regard d’Éluard sur les tableaux. Recherche d’une
pureté définissant l’innocence de la nature.
La Nature est
associée à l’homme. Jeu symbolique des objets et des mouvements.
Conclusion
Le vers libre permet
d’agencer les images sans la contrainte de la rime, du rythme et de
la forme mais on garde le jeu de son. Il ne s’agit plus de comparer
mais de se regarder à travers un autre art.
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