Citation du Mois

" La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse; la vieillesse est le temps de la pratiquer."
Rousseau

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mardi 13 décembre 2016

Les Iles Infernales - LGC


LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE

LES ILES INFERNALES


Introduction


Prisons célèbres où il est difficile de s'évader:
Alcatraz (San Francisco)
Chateau d'If (Marseille → un personnage – le comte de Monte Cristo - de Dumas y a été emprisonné)
Ellis Island
Sainte Hélène (Près de Madagascar où a été Napoléon)
Ile du Diable (dans le pacifique, colonie pénitentiaire de la France au 19e – Dreyfus)
Guantanamo (Cuba, la plus récente)
=> Ces îles sont dépendante d'une nation se trouvant sur la terre ferme/le continent

La Poétique: comment est fait un texte

L'Îles se définit par son espace finit entouré d'eau (opposition à quelque chose qui est fermé sur soi même et quelque chose de vaste) → on y voit un paradis perdue, l'exotisme, l’inaccessibilité, potentiellement de pureté, la découverte, l'exploration, l'aventure, l'inconnu, l'isolement, la solitude,
La caractéristique même de l'île peut être aussi bien positive que négative.

Depuis l'Antiquité, l'île est représenté comme un lieu parfait; dans l'imaginaire l'île est un cercle, le symbole de la pureté et de la perfection, au sein de cette ile même la végétation serait ciruculaire. Ce type de construction imaginaire qui associe cette forme idéale qu'est le cercle montre l'île comme un peu sacré, secret ou le paradis.
Est ce qu'on a un récit qui sera lui même circulaire, clot?
Les récits de notre corpus n'ont pas une forme par hasard, elle est liée au sujet.

L'Île = le risque de construire quelque chose d'illusoire, de perdre son identité,
→ Poétique insulaire (qui habite une île ou état/caractère d'un pays formant une île)


L'Île comme laboratoire humain et mise en récit


Pourquoi l'île est efficace/utile/fréquemment utilisé pour des récits où on réfléchit sur la société?

L'Île = microcosmos (petit monde, une société miniature)
c'est alors par excellence un lieu d'expérimentation

Utopie - Thomas MORE
= récit où il n'y a pas le moindre grain de sable qui fasse dérailler le monde, une société parfaite
mais une société idéal enlève le libre arbitre des individus
*implication explicite dans nos œuvres de corpus:
         docteur Moreau (pour Wells)
         invention de Morel (pour Casarès)

utopie = u/topie → topos: lieu u:préposition négative donc Aucun lieu, Nul Part
ou Eutopie et là = Lieu du bonheur, Lieu Parfait où il n'y a aucun défaut
L'inspiration qu'a apporté Thomas More est surtout dans la remise en question de la société
La littérature imaginaire= Aventure dans un monde inventé, un lieu fictif


Dystopie = Contre utopie
→ la pire société qui se veut être la meilleure
1984 - Orwell
Le Meilleur des mondes – A.Huxley


Incipit



Par définition l'incipit désigne les premiers mots (ou paragraphes) d'une œuvre littéraire. Il programme la suite du texte : généralement il sert à. Il a également pour but ''d'accrocher'' le lecteur

         Fonction Informative
→ définit le genre du roman, annonce le point de vue adopté par le narrateur ainsi que le choix stylistique de l'auteur
         Mise en place de l'intrigue
→ création de la fiction; personnages, temps, lieu
         Fonction captatio benevolentiae (accroche et séduction)
→ attirer l'attention du lecteur, capter son attention


La tension narrative:
On tire un certain plaisir à ne pas avoir tout les éléments. Le plaisir de découvrir.
On lit dans l'ordre en se laissant prendre par l'histoire sur le fil temporaire.
= phénomène qui intervient lorsqu'à la lecture on est encouragé à attendre le dénouement, la fin du récit. On se plaît dans cette attente qui est caractérisé par une forme d'anticipation


On distingue 4 formes d'incipit:

        Statique : très fréquent dans les romans réalistes, il est à titre informatif. Il décrit avec une très grande précision le décor de l'histoire, les personnages mais aussi le contexte historique, social, politique et économique de l'action. La multitude de détails suspend l'action et met le lecteur en état d'attente.

*SUSPENSE = dans ce cas il y a un surplus d'information, on a plus d'indice que le personnage (on sait comment s'est arrivé mais on ne sait pas ce qui va arrivé) Comment ça va se passer?
ex: Les Oiseaux – Hitchcock
→ basé sur un prognostique

        Progressif : parsème les informations mais ne répond pas à toutes les questions que peut se poser le lecteur

*CURIOSITE = Aucun indice sur la suite, provoque un questionnement. Qu'est- ce qui va se passer?
→ lié à un diagnostique

        Dynamique (ou in media res = au milieu des choses ou en plein milieu d'une action) : Le lecteur est jeté dans l'histoire qui a déjà commencé, sans explication préalable sur la situation, les personnages, le lieu ou le moment de l'action (Héritage du genre épique, souvent utilisée dans les romans du Xxe)


*SURPRISE = infirmation de l'anticipation, événement ponctuel

         Suspensif : cherche à troubler le lecteur en lui accordant peu d'informations. Pose la question du langage et de l'acte d'écrire, il fait le lecteur dans les problématiques du roman. (Très fréquent dans le Nouveau Roman)



Dans notre corpus:
          HG Wells

Narrateur intradiégétique (focalisation interne, récit à la première personne du singulier)
Lecteur plongé dans la situation du personnage
utilisation du passé simple et du présent→ il s'en est sortit vivant
La personne qui écrit en sait plus que le personnage ''cela vous paraîtra une chose insignifiante'' p27
Dans les 2 premiers chapitres, la couleur rouge est très présente. Notre personnage est sauvé par un navire qui s’appelle la Chance Rouge, il rencontre un homme un peu alcoolique qui ne lui révèle pas grand chose mais qui lui indique qu'il vit sur une île. C'est un peu un exilé et estime qu'il a échoué sa vie. ''Je suis la loi et ses prophètes'' Pouvoir de vie et de mort sur son bateau

(!) L'édition française est incomplète

          Kafka

narrateur extra diégétique (il ne fait pas partie de l'histoire)
Incipit in media res

          Casares

narrateur intradiégétique → fugitif venant du Venezuéla, condamné à mort
p15 archipel des hélices: Calcuta, souvenir de sa rencontre avec un italien
moteur de l'action: le suspense
Chapelle Musée Piscine
Impression d'une écriture immédiate

          Perec

Changement de police
Création d'un caractère déconcertant par manque d'information parce que le narrateur crée ce lien : il est perdu et n'a aucun souvenir et bien il veut que l'on soit dans cette même situation.
*Epigraphe = donne la tournure du livre
(mise en exergue)


Fonction et Définition des Îles



Qu'est ce qu'on nous propose sur ces îles? Qu'est-ce qu'on peut comprendre?

→ regarder de plus près grâce au(x) personnage(s) la façon dont fonctionne ces îles.
Qu'est ce que nous savons?
A quoi elles ressemblent?
Comment sont-elles organisées?
Pourquoi peut-on parler de dystopie?

Forme de luxuriance de faune et de flore = végétation assez riche, dense
Elles sont toutes dans les tropiques donc il fait chaud et donc pas mal de végétations
Uniquement lié à une question de vraisemblance parce que ce sont des îles où on peut vivre sans ''rien'', sauvagement.
L'enjeu n'est pas de savoir à quoi ressemble ces îles mais ce qu'elles apportent, cependant cela contribue à la symbolique du coté infernale → le feu

Perte de tout espoir
            Casares : insistance à 2 reprises et répétition ''Enfer'' qui crée le paradoxe avec la volonté de l'invention de Morel de créer un Paradis éternel.
Les Conditions d'Organisation
         Un Chef: à l'origine du système qui se voulait de base idéal
Casares: Morel
Wells: Moreau
Kafka: l'Ancien Commandant
Perec: Un mystérieux fondateur nommé Wilson (idéal olympique)
→ système créer et gouverner par une figure centrale présent d'une quelconque façon
Mélange de religion/ politique/ judiciaire/ social
         Régime Dictatorial
Perec: idéal de perfectionnement adhéré rendu violent
Wells: Créateur
Kafka: secte religieuse
Casares: Image de création d'un Paradis
→ la figure de fondateur, présente ou pas, est clairement présenté comme un démiurge (quelqu'un qui veut créer son propre monde)
Pêché ultime de vouloir être Dieu à la place de Dieu, rappel Lucifer/ Satan => Iles Infernales

L’intérêt ne réside pas dans l'histoire mais ce qui est raconté, cela va avec l'ambition spéculative.
→ Imagination d'un système dans les possibilités réelles, si c'était possible qu'est-ce que ça donnerait? Recherche presque philosophique, scientifique
Le mot virtuel qui vient du latin virtualis, us = puissance
En philosophie médiévale, le virtuel est l'existence en puissance, c'est ce qui va être amené à devenir réalité. Pas encore de concrétisation mais c'est de l'ordre plus du possible.
Le Virtuel c'est ce qui s'oppose à l'actuel.

Ils anticipent selon un certains nombre de mouvements, de questions, et surtout de réalité. Wells c'est exactement cette question là qu'il pose. Réfléchir à ce que peut engendrer certaines recherche.
Ce sont des fictions dont les questionnements sont le prolongement de celles qui sont posées au moment de la publication.
L'avantage de l'île est qu'il sert de laboratoire, pas d'influence extérieur à part celui qui raconte l'histoire. Système clos, pureté de l'expérience. La forme ou l'existence même de l'île est un prétexte, un équivalent du laboratoire.
Le fait que l'île soit fermée permet de développer tout ce qui contribue à l'isolement. Un endroit où le système peut fonctionner de manière absolu sans interférence.
→ Il est difficile de détacher l'homme de l'animal comme on a du mal à détacher utopie de dystopie.
Ces racines totalitaires de l'Utopie sont renverser.

Hypothèse
Ces récits d'îles ne mettent pas en scène des société organisé mais avant tout des lieux de confusion
Ce qui est au cœur des récits et des îles = chaos, confusion, transgression, mystère

Wells:               frontière homme/animal
Kafka:              frontière juste/injuste
Casares:          Vrai/ Faux  la vie/la mort
Perec:              Utopie/Dystopie  Reel/Fiction

Passage didactique = apprentissage pour le lecteur – explicatif
On a explicitement dans chaque texte un ou deux moment où l'on nous explique les règles des différents systèmes

Qui prend en charge les explications et jusqu'à quel point en tant que lecteur on y adhère?
Prise de position de la part du lecteur
Pour l’œuvre de Perec c'est plus flou car on a du mal à voir qui prend en charge l'explication


Quelle est la place des machines dans ces systèmes?
          Kafka
→ amour de la machine
Le fait que ça marche dépasse la question du droit de créer ce genre de machine (Morel)
=> créer quelque chose de fonctionnel mais non naturel (Moreau)
Considéré comme pièce interchangeable, dés-humanité
L'image même de la mécanique est spécifiquement utilisé dans les textes où il n'y a pas de machine

          Perec
– L'intégralité du système est une machine infernale

Il y a toujours un grain de sable...
Dans l’œuvre de Casares notre narrateur d'introduit dans le fantasme de Morel
Pour Perec c'est plus complexe, c'est une machine qui a l'air de fonctionner, au début et petit a petit la machine dysfonctionne et l'île n'existe plus on ne sait pas pourquoi. Même la création de cette île et de cette société est floue.


La Fonction rétrospective qu'on observe dans ces machines est de tuer, même si elles sont créés par de bonnes attentions.
Personne ne peut rentrer dans ces systèmes ''parfait''

Se prendre pour Dieu = l'orgueil hybris
punis par les Dieux

En quoi dans ces textes il y a une confusion entre le séculier et le régulier?
(Différences entre ce qui est religieux et ce qui ne l'est pas)


Explicit



= la fin, l'impression d'achèvement, de clôture
→ Les enjeux principaux sont résolus

Enjeux de satisfaction et de complétude

Perec: Pas de fin, pas d'intrigue ouverte, pas de fin explicite

Les impressions laissés à l'issu d'un texte:
         Justice narrative = forme de ce que nous ressentons comme justice dans le monde fictionnel Ce n'est pas tant la récompense pour les gentils et les punitions pour les méchants, c'est un mécanisme
→ récit construit sur une certaine tension narrative et donc le récit doit répondre aux attentes
         Cohérence avec le fil narratif (logique)

A quoi on assiste à la fin de ces récits?
Rédemption (prendre conscience pour être amené au Salut) / expiation (conscience de la faute et qu'il faut payer pour ses fautes); revanche / vengeance (implique éventuellement un meurtre) ; deuxième chance ; échec.


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