LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE
LES ILES INFERNALES
Introduction
Prisons
célèbres
où il est difficile de s'évader:
Alcatraz
(San Francisco)
Chateau
d'If (Marseille → un personnage – le comte de Monte Cristo - de Dumas y a été
emprisonné)
Ellis
Island
Sainte
Hélène (Près de Madagascar où a été Napoléon)
Ile
du Diable (dans le pacifique, colonie pénitentiaire de la France au 19e –
Dreyfus)
Guantanamo
(Cuba, la plus récente)
=>
Ces îles sont dépendante d'une nation se trouvant sur la terre ferme/le
continent
La
Poétique: comment est fait un texte
L'Îles
se définit par son espace finit entouré d'eau (opposition à quelque chose qui
est fermé sur soi même et quelque chose de vaste) → on y voit un paradis
perdue, l'exotisme, l’inaccessibilité, potentiellement de pureté, la
découverte, l'exploration, l'aventure, l'inconnu, l'isolement, la solitude,
La
caractéristique même de l'île peut être aussi bien positive que négative.
Depuis
l'Antiquité, l'île est représenté comme un lieu parfait; dans l'imaginaire
l'île est un cercle, le symbole de la pureté et de la perfection, au sein de
cette ile même la végétation serait ciruculaire. Ce type de construction
imaginaire qui associe cette forme idéale qu'est le cercle montre l'île comme
un peu sacré, secret ou le paradis.
Est
ce qu'on a un récit qui sera lui même circulaire, clot?
Les
récits de notre corpus n'ont pas une forme par hasard, elle est liée au sujet.
L'Île
= le risque de construire quelque chose d'illusoire, de perdre son identité,
→
Poétique insulaire (qui habite une île ou état/caractère d'un pays
formant une île)
L'Île comme laboratoire humain et mise en récit
Pourquoi
l'île est efficace/utile/fréquemment utilisé pour des récits où on réfléchit
sur la société?
L'Île
= microcosmos (petit monde, une société miniature)
c'est
alors par excellence un lieu d'expérimentation
Utopie - Thomas MORE
=
récit où il n'y a pas le moindre grain de sable qui fasse dérailler le monde,
une société parfaite
mais
une société idéal enlève le libre arbitre des individus
*implication
explicite dans nos œuvres de corpus:
–
docteur Moreau (pour Wells)
–
invention de Morel (pour Casarès)
utopie
= u/topie → topos: lieu u:préposition négative donc
Aucun lieu, Nul Part
ou
Eutopie et là = Lieu du bonheur, Lieu Parfait où il n'y a aucun défaut
L'inspiration
qu'a apporté Thomas More est surtout dans la remise en question de la
société
La
littérature imaginaire= Aventure dans un monde inventé, un lieu fictif
Dystopie = Contre utopie
→
la pire société qui se veut être la meilleure
1984 - Orwell
Le
Meilleur des mondes – A.Huxley
Incipit
Par
définition l'incipit désigne les premiers mots (ou paragraphes) d'une
œuvre littéraire. Il programme la suite du texte : généralement il sert à. Il a
également pour but ''d'accrocher'' le lecteur
–
Fonction Informative
→
définit le genre du roman, annonce le point de vue adopté par le narrateur
ainsi que le choix stylistique de l'auteur
–
Mise en place de l'intrigue
→
création de la fiction; personnages, temps, lieu
–
Fonction captatio benevolentiae (accroche et séduction)
→
attirer l'attention du lecteur, capter son attention
La
tension narrative:
On
tire un certain plaisir à ne pas avoir tout les éléments. Le plaisir de
découvrir.
On
lit dans l'ordre en se laissant prendre par l'histoire sur le fil temporaire.
=
phénomène qui intervient lorsqu'à la lecture on est encouragé à attendre le
dénouement, la fin du récit. On se plaît dans cette attente qui est caractérisé
par une forme d'anticipation
On
distingue 4 formes d'incipit:
–
Statique : très fréquent dans les romans réalistes, il
est à titre informatif. Il décrit avec une très grande précision le décor de
l'histoire, les personnages mais aussi le contexte historique, social,
politique et économique de l'action. La multitude de détails suspend l'action
et met le lecteur en état d'attente.
*SUSPENSE
= dans ce cas il y a un surplus d'information, on a plus d'indice que le
personnage (on sait comment s'est arrivé mais on ne sait pas ce qui va arrivé) Comment
ça va se passer?
ex:
Les Oiseaux – Hitchcock
→
basé sur un prognostique
–
Progressif : parsème les informations mais ne répond pas à
toutes les questions que peut se poser le lecteur
*CURIOSITE
= Aucun indice sur la suite, provoque un questionnement. Qu'est- ce qui va
se passer?
→
lié à un diagnostique
–
Dynamique (ou in media res = au milieu des choses
ou en plein milieu d'une action) : Le lecteur est jeté dans l'histoire
qui a déjà commencé, sans explication préalable sur la situation, les
personnages, le lieu ou le moment de l'action (Héritage du genre épique,
souvent utilisée dans les romans du Xxe)
*SURPRISE
= infirmation de l'anticipation, événement ponctuel
–
Suspensif : cherche à troubler le lecteur en lui
accordant peu d'informations. Pose la question du langage et de l'acte
d'écrire, il fait le lecteur dans les problématiques du roman. (Très fréquent
dans le Nouveau Roman)
Dans
notre corpus:
•
HG Wells
Narrateur
intradiégétique (focalisation interne, récit à la première personne du
singulier)
Lecteur
plongé dans la situation du personnage
utilisation
du passé simple et du présent→ il s'en est sortit vivant
La
personne qui écrit en sait plus que le personnage ''cela vous paraîtra une
chose insignifiante'' p27
Dans
les 2 premiers chapitres, la couleur rouge est très présente. Notre personnage
est sauvé par un navire qui s’appelle la Chance Rouge, il rencontre un homme un
peu alcoolique qui ne lui révèle pas grand chose mais qui lui indique qu'il vit
sur une île. C'est un peu un exilé et estime qu'il a échoué sa vie. ''Je
suis la loi et ses prophètes'' Pouvoir de vie et de mort sur son bateau
(!)
L'édition française est incomplète
•
Kafka
narrateur
extra diégétique (il ne fait pas partie de l'histoire)
Incipit
in media res
•
Casares
narrateur
intradiégétique → fugitif venant du Venezuéla, condamné à mort
p15
archipel des hélices: Calcuta, souvenir de sa rencontre avec un italien
moteur
de l'action: le suspense
Chapelle
Musée Piscine
Impression
d'une écriture immédiate
•
Perec
Changement
de police
Création
d'un caractère déconcertant par manque d'information parce que le narrateur
crée ce lien : il est perdu et n'a aucun souvenir et bien il veut que l'on
soit dans cette même situation.
*Epigraphe
= donne la tournure du livre
(mise
en exergue)
Fonction et Définition des Îles
Qu'est
ce qu'on nous propose sur ces îles? Qu'est-ce qu'on peut comprendre?
→
regarder de plus près grâce au(x) personnage(s) la façon dont fonctionne ces
îles.
Qu'est
ce que nous savons?
A
quoi elles ressemblent?
Comment
sont-elles organisées?
Pourquoi
peut-on parler de dystopie?
Forme
de luxuriance de faune et de flore = végétation assez riche, dense
Elles
sont toutes dans les tropiques donc il fait chaud et donc pas mal de
végétations
Uniquement
lié à une question de vraisemblance parce que ce sont des îles où on peut vivre
sans ''rien'', sauvagement.
L'enjeu
n'est pas de savoir à quoi ressemble ces îles mais ce qu'elles apportent,
cependant cela contribue à la symbolique du coté infernale → le feu
Perte de tout espoir
Casares :
insistance à 2 reprises et répétition ''Enfer'' qui crée le paradoxe avec la
volonté de l'invention de Morel de créer un Paradis éternel.
Les
Conditions d'Organisation
–
Un Chef: à l'origine du système qui se voulait de base idéal
Casares:
Morel
Wells:
Moreau
Kafka:
l'Ancien Commandant
Perec:
Un mystérieux fondateur nommé Wilson (idéal olympique)
→
système créer et gouverner par une figure centrale présent d'une quelconque
façon
Mélange
de religion/ politique/ judiciaire/ social
–
Régime Dictatorial
Perec:
idéal de perfectionnement adhéré rendu violent
Wells:
Créateur
Kafka:
secte religieuse
Casares:
Image de création d'un Paradis
→
la figure de fondateur, présente ou pas, est clairement présenté comme un démiurge
(quelqu'un qui veut créer son propre monde)
Pêché
ultime de vouloir être Dieu à la place de Dieu, rappel Lucifer/ Satan =>
Iles Infernales
L’intérêt
ne réside pas dans l'histoire mais ce qui est raconté, cela va avec l'ambition
spéculative.
→
Imagination d'un système dans les possibilités réelles, si c'était possible
qu'est-ce que ça donnerait? Recherche presque philosophique, scientifique
Le
mot virtuel qui vient du latin virtualis, us = puissance
En
philosophie médiévale, le virtuel est l'existence en puissance, c'est ce qui va
être amené à devenir réalité. Pas encore de concrétisation mais c'est de
l'ordre plus du possible.
Le
Virtuel c'est ce qui s'oppose à l'actuel.
Ils
anticipent selon un certains nombre de mouvements, de questions, et surtout de
réalité. Wells c'est exactement cette question là qu'il pose. Réfléchir à ce
que peut engendrer certaines recherche.
Ce
sont des fictions dont les questionnements sont le prolongement de celles qui
sont posées au moment de la publication.
L'avantage
de l'île est qu'il sert de laboratoire, pas d'influence extérieur à part celui
qui raconte l'histoire. Système clos, pureté de l'expérience. La forme ou
l'existence même de l'île est un prétexte, un équivalent du laboratoire.
Le
fait que l'île soit fermée permet de développer tout ce qui contribue à
l'isolement. Un endroit où le système peut fonctionner de manière absolu sans
interférence.
→
Il est difficile de détacher l'homme de l'animal comme on a du mal à détacher
utopie de dystopie.
Ces
racines totalitaires de l'Utopie sont renverser.
Hypothèse
Ces
récits d'îles ne mettent pas en scène des société organisé mais avant tout des
lieux de confusion
Ce
qui est au cœur des récits et des îles = chaos, confusion, transgression,
mystère
Wells: frontière homme/animal
Kafka: frontière juste/injuste
Casares:
Vrai/ Faux la vie/la mort
Perec: Utopie/Dystopie Reel/Fiction
Passage
didactique = apprentissage pour le lecteur – explicatif
On
a explicitement dans chaque texte un ou deux moment où l'on nous explique les
règles des différents systèmes
Qui
prend en charge les explications et jusqu'à quel point en tant que lecteur on y
adhère?
Prise
de position de la part du lecteur
Pour
l’œuvre de Perec c'est plus flou car on a du mal à voir qui prend en charge
l'explication
Quelle
est la place des machines dans ces systèmes?
•
Kafka
→
amour de la machine
Le
fait que ça marche dépasse la question du droit de créer ce genre de machine
(Morel)
=>
créer quelque chose de fonctionnel mais non naturel (Moreau)
Considéré
comme pièce interchangeable, dés-humanité
L'image
même de la mécanique est spécifiquement utilisé dans les textes où il n'y a pas
de machine
•
Perec
–
L'intégralité du système est une machine infernale
Il
y a toujours un grain de sable...
Dans
l’œuvre de Casares notre narrateur d'introduit dans le fantasme de Morel
Pour
Perec c'est plus complexe, c'est une machine qui a l'air de fonctionner, au
début et petit a petit la machine dysfonctionne et l'île n'existe plus on ne
sait pas pourquoi. Même la création de cette île et de cette société est floue.
La
Fonction rétrospective qu'on observe dans ces machines est de tuer, même si
elles sont créés par de bonnes attentions.
Personne
ne peut rentrer dans ces systèmes ''parfait''
Se
prendre pour Dieu = l'orgueil hybris
→
punis
par les Dieux
En
quoi dans ces textes il y a une confusion entre le séculier et le régulier?
(Différences
entre ce qui est religieux et ce qui ne l'est pas)
Explicit
=
la fin, l'impression d'achèvement, de clôture
→
Les enjeux principaux sont résolus
Enjeux
de satisfaction et de complétude
Perec:
Pas de fin, pas d'intrigue ouverte, pas de fin explicite
Les
impressions laissés à l'issu d'un texte:
–
Justice narrative = forme de ce que nous ressentons comme
justice dans le monde fictionnel Ce n'est pas tant la récompense pour les
gentils et les punitions pour les méchants, c'est un mécanisme
→
récit construit sur une certaine tension narrative et donc le récit doit
répondre aux attentes
–
Cohérence
avec le fil narratif (logique)
A
quoi on assiste à la fin de ces récits?
Rédemption
(prendre conscience pour être amené au Salut) / expiation (conscience de la
faute et qu'il faut payer pour ses fautes); revanche / vengeance (implique
éventuellement un meurtre) ; deuxième chance ; échec.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire