Paul
Celan (1920 – 1970)
En 1942, ses
parents qui refusaient de se cacher, sont envoyés dans un camp
d’internement en Transnistrie où son père serait mort du typhus
et sa mère aurait été abattue d’une balle dans le dos.
En
1943, Paul est lui-même envoyé dans un camp de travail forcé en
Moldavie pour
18 mois.
Il est libéré
par
les Russes en 1944 et change son nom en Paul Aurel, Paul Ancel, et
finalement Paul
Celan.
Il vit à Bucarest comme traducteur et éditeur dans
une maison d’édition jusqu’en
1947, il quitte la Roumanie pour Vienne en Autriche où il publie son
premier livre Le
sable des urnes
qu’il retirera par la suite de la publication.Il s’installe finalement à Paris en 1948, il obtint des diplômes de philologie et de littérature allemande à l’École Normale Supérieure de Paris et y devient professeur d’allemand deux ans plus tard.
Fugue de la mort (1948), a pour thème le sort des juifs dans les camps d’extermination
Après 19 ans de correspondance avec Gisèle Lestrange (catholique) il finit par l’épouser en 1952. Cette correspondance réunissant plus de 700 lettres a été publié en 2001 grâce à l’aide de son fils Éric. Il avait d’ailleurs une autre correspondance avec une femme qu’il aimait Ingeborg Bachmann, celle-ci fut publié en allemand en 2008.
Pavot et mémoire (1952), son premier recueil où il fait référence à l’holocauste en Allemagne mais également dans le monde entier.
Naturalité français le 8 juillet
1955.
Il reçoit
le prix Breman
en 1958 où il expliqua ses liens personnels et spirituels avec la
langue allemande et comment il s’en servit pour façonner son monde
et sa relation aux autres. Plus tard, il reçoit le prix
Georg Büchner
en 1960 et y prononce le discours
Le Méridien
où il présente ce que sont pour lui l’art et la poésie.
La rose de personne (1962) se publia dans une période de grande souffrance pour l’auteur, un mélange d’expressionnisme et de surréalisme. Dans un langage de bourreau, Paul Celan veut libérer la langue de l’histoire, il laisse alors refléter un monde brisé dans lequel il vivait avec une forme linguistique qui lui était propre, une syntaxe brisée et un minimalisme radical.
Paul Celan fut interné en 1965 à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne d’où il écrit quelques textes en hébreu.
Choix de Poèmes (1968), recueil, anthologie dont la disposition, la présentation bilingue a été voulu par l’auteur. Poèmes des dernières années de sa vie, marquées par la dépression et la folie. Langue du deuil, quête de vérité.
Il visite Israël en 1969 et se suicide en se jetant du pont Mirabeau dans la Seine la nuit du 19 au 20 avril 1970.
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