Politique et Histoire dans Hernani
Hugo : "Comme
avenir on ne peut pas proposer le passé."
En
quoi l’histoire et la politique marquent-elles l’oeuvre d’Hugo ?
I] Le contexte politico-historique, réel et dans Hernani
A) La réalité
Dans
la réalité, la révolution laisse place à la première république
mais Napoléon qui se proclame empereur en 1804
Hugo
partagé par une mère monarchique et un père dévoué à l’empire.
Il
montre son intérêt pour chateaubriand dès son plus jeune âge
1824
– 1830 : Charles X ‘le roi gros ‘
1815-
1830 : restaure la monarchie absolu sans prendre compte du
libéralisme absolu Louis XVIII et Charles X, retour de la monarchie
des bourbons, seules les plus riches pouvaient voté.
Juillet
1830 : 27,28,29 les 3 journées de la révolution = les 3
glorieuses, cette révolution n’a pas donné à une république
comme le peuple l’attendait mais à une bourgeoisie moins riche →
monarchie de juillet, une monarchie presque aussi fermée que la
précédente, il faut payer un cens toujours mais 2 fois moins
élevé.
Il
faudra attendre 1848 pour une autre révolution.
1848-1850 :
IIe république
10
mai 1949 : suffrage universelle masculin
Hernani
s’inscrit dans le contexte du 15e en Espagne, en 1519
harles Quint devient roi des romains.
Met
en scène, un seigneur, un roi et un bandit ↘ la noblesse lutte
encore contre le roi, à demi féodalité
B) Fiction : un monde politiquement partagé entre deux pouvoirs
Marque
l’éclatement de l’unité par « les 4 espagnes » de
Don Carlos
Dimension
impériale : nouveau pt de vue
Mémoire
de faits glorieux : donne une dynamique à l’intrigue et nous
fait nous questionner sur la féodalité
II] La féodalité
féodalité
= le fait de se constituer en puissance autonome
A) Acte III : Une image mythique du passé espagnol
Hernani
= un personnage ambigu par rapport à la féodalité et au pouvoir
Don
Ruy Gomez= figure de la féodalité, il donne vie à un glorieux
passé, le dernier représentant de l’époque féodal, néanmoins
il devient inférieur et docile lorsque le roi se déclare. Son
château, le lieu lui-même est un lieu féodal, la scène des
portraits de l’acte III n’est pas un acte d’orgueil mais une
leçon de l’histoire au Roi, comment sa famille en est arrivé là,
il se base sur ce que ses ancêtres ont construit. Il héroïse le
passé d’un pays dans son épopée familiale. Une grande nation
repose sur son passé. Il préfère donner sa nièce que de trahir
son hôte, dénoncer Hernani, ce qui ferait outrage à sa parole,
parole de l’hospitalité. Ancien pouvoir contre le nouveau.
L’espace
typiquement féodal est détruit par Don Carlos. Dona Sol rappelle
ses ancêtres également lorsqu’elle est menacée par Don Carlos.
Il a aussi hérité des valeurs Castillan.
B) Hernani et ses relations ambigus avec le pouvoir : témoin d’une féodalité mourante
Acte
III et IV : conspiration contre le roi
Hernani
s’est fait bandit pour s’opposer au Roi d’Espagne. Mais il
n’est plus un simple homme, il n’est plus le représentant du
peuple : c’est un noble, comme il se revendique à l’ACTE
III. Il retrouve sa féodalité dans son lieu natal : son
château, il est heureux de retrouver sa noblesse d’antan ‘Jean
d’Aragon’.
Aragon
peut épouser Silva, les deux grandes maisons féodales sont réunis
par l’empereur = paradoxe. Gomez montre ainsi sa résistance contre
le pouvoir de Charles Quint.
Dans
l’ordre féodal Hernani enfreint un crime en se déguisant pour
tromper DRG pour devenir son hôte. Mais toutes ses fautes sont
expiés par sa mort à la fin de la pièce. Tout ses actes se
justifient sur la mémoire de son père. DRG doit également mourir
pour sauver son honneur et son nom, car il ne réclame pas la mort
d’Hernani pour ses valeurs mais par jalousie.
Les
3 premiers actes = triviaux. Hernani est tiraillé par l’honneur de
son père, rivalité entre Don Carlos et lui. Acte IV, Hernani
pardonne et accepte le pardon du roi, il n’est pas stable, il est
le représentant de différentes moeurs
Nouvelle
politique, un temps nouveau, un temps moderne → ce n’est plus
l’honneur qui prone dans la féodalité, c’est la clémence de
l’empire. Hernani meurt pour un système qui n’existe plus.
III] L’acte IV : la grandeur de Charles Quint
A) Le passage d’un monde historique à un autre
Hernani
doit disparaître pour laisser place au nouvel empereur. Le passé
doit mourir pour laisser place au futur.
Don
Carlos est un roi frivole au début mais c’est un personnage
grotesque qui remet en cause sa légitimité. Hugo dénonce les
profiteurs de la couronne : Don Ricardo. Celui-ci n’apparait
que 3 fois, il saisit chaque occasions pour se faire valoir. Il
devient comte par une belle phrase de séduction et non par mérite.
→ décrédibilisation des aristocrates.
Acte
IV : Don Carlos change, il est devenu empereur, à la scène 1
il critique Don Ricardo.
→
Don Carlos symbolise la révolution intérieur que nécessite un
grand empereur. Ainsi, il s’interroge sur l’avenir de son pays,
une fois qu’il aura pardonné ses ennemis il sera un grand
empereur, la royauté commence par la clémence. C’est par les
actions qu’on devient grand.
Hernani
ressent le changement qui est en train de s’opérer : Don
Carlos lui rappelle Charlemagne.
B)
Le place du peuple
Le
peuple est capable de faire chanceler le pouvoir, il est incarné au
début par Hernani qui l’abandonne en proclamant sa noblesse. Le
peuple n’a donc aucune place dans Hernani, alors que le peuple fait
et défait les rois et Hugo en fait d’ailleurs son public. Le
peuple est donc là mais est surveillé. → pièce libéral ?
Bataille
d’Hernani : confirme le libéralisme et son soutient pour le
romantisme
Hernani
= représentant du peuple en devenir
IV] Le dénouement d’Hugo : valeurs et conséquences
A) Acte V
La
pièce finit par tranché mais elle entraîne un sentiment de
compassion car elle incarne malgré tout de grandes valeurs morales.
La
mort d’Hernani = triomphe du grotesque, il meurt alors que la
féodalité a disparu
B) La Bataille d’Hernani
Hugo
grandit sous l’influence napoléonienne mais participe à la
restauration.
La
pièce déchaîne les passions, les Classiques n’approuvent pas du
tout (dans les annotations de la pièce)
Conclusion
Le
spectateur est témoin du passage de l’ancien régime au nouveau,
c’est une jeunesse qui incarne le renouveau.
Impasse
politique dans lequel se trouve le pouvoir royale.
La
politique dans Hernani se charge dans la figure du détenteur du
pouvoir.
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