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" La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse; la vieillesse est le temps de la pratiquer."
Rousseau

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jeudi 6 décembre 2018

Politique et Histoire dans Hernani


Politique et Histoire dans Hernani

Hugo : "Comme avenir on ne peut pas proposer le passé."
En quoi l’histoire et la politique marquent-elles l’oeuvre d’Hugo ?

I] Le contexte politico-historique, réel et dans Hernani


A) La réalité

Dans la réalité, la révolution laisse place à la première république mais Napoléon qui se proclame empereur en 1804
Hugo partagé par une mère monarchique et un père dévoué à l’empire.
Il montre son intérêt pour chateaubriand dès son plus jeune âge
1824 – 1830 : Charles X ‘le roi gros ‘
1815- 1830 : restaure la monarchie absolu sans prendre compte du libéralisme absolu Louis XVIII et Charles X, retour de la monarchie des bourbons, seules les plus riches pouvaient voté.
Juillet 1830 : 27,28,29 les 3 journées de la révolution = les 3 glorieuses, cette révolution n’a pas donné à une république comme le peuple l’attendait mais à une bourgeoisie moins riche → monarchie de juillet, une monarchie presque aussi fermée que la précédente, il faut payer un cens toujours mais 2 fois moins élevé.
Il faudra attendre 1848 pour une autre révolution.
1848-1850 : IIe république
10 mai 1949 : suffrage universelle masculin

Hernani s’inscrit dans le contexte du 15e en Espagne, en 1519 harles Quint devient roi des romains.
Met en scène, un seigneur, un roi et un bandit ↘ la noblesse lutte encore contre le roi, à demi féodalité

B) Fiction : un monde politiquement partagé entre deux pouvoirs

Marque l’éclatement de l’unité par « les 4 espagnes » de Don Carlos
Dimension impériale : nouveau pt de vue
Mémoire de faits glorieux : donne une dynamique à l’intrigue et nous fait nous questionner sur la féodalité

II] La féodalité

féodalité = le fait de se constituer en puissance autonome

A) Acte III : Une image mythique du passé espagnol

Hernani = un personnage ambigu par rapport à la féodalité et au pouvoir
Don Ruy Gomez= figure de la féodalité, il donne vie à un glorieux passé, le dernier représentant de l’époque féodal, néanmoins il devient inférieur et docile lorsque le roi se déclare. Son château, le lieu lui-même est un lieu féodal, la scène des portraits de l’acte III n’est pas un acte d’orgueil mais une leçon de l’histoire au Roi, comment sa famille en est arrivé là, il se base sur ce que ses ancêtres ont construit. Il héroïse le passé d’un pays dans son épopée familiale. Une grande nation repose sur son passé. Il préfère donner sa nièce que de trahir son hôte, dénoncer Hernani, ce qui ferait outrage à sa parole, parole de l’hospitalité. Ancien pouvoir contre le nouveau.
L’espace typiquement féodal est détruit par Don Carlos. Dona Sol rappelle ses ancêtres également lorsqu’elle est menacée par Don Carlos. Il a aussi hérité des valeurs Castillan.

B) Hernani et ses relations ambigus avec le pouvoir : témoin d’une féodalité mourante

Acte III et IV : conspiration contre le roi
Hernani s’est fait bandit pour s’opposer au Roi d’Espagne. Mais il n’est plus un simple homme, il n’est plus le représentant du peuple : c’est un noble, comme il se revendique à l’ACTE III. Il retrouve sa féodalité dans son lieu natal : son château, il est heureux de retrouver sa noblesse d’antan ‘Jean d’Aragon’.
Aragon peut épouser Silva, les deux grandes maisons féodales sont réunis par l’empereur = paradoxe. Gomez montre ainsi sa résistance contre le pouvoir de Charles Quint.

Dans l’ordre féodal Hernani enfreint un crime en se déguisant pour tromper DRG pour devenir son hôte. Mais toutes ses fautes sont expiés par sa mort à la fin de la pièce. Tout ses actes se justifient sur la mémoire de son père. DRG doit également mourir pour sauver son honneur et son nom, car il ne réclame pas la mort d’Hernani pour ses valeurs mais par jalousie.

Les 3 premiers actes = triviaux. Hernani est tiraillé par l’honneur de son père, rivalité entre Don Carlos et lui. Acte IV, Hernani pardonne et accepte le pardon du roi, il n’est pas stable, il est le représentant de différentes moeurs

Nouvelle politique, un temps nouveau, un temps moderne → ce n’est plus l’honneur qui prone dans la féodalité, c’est la clémence de l’empire. Hernani meurt pour un système qui n’existe plus.

III] L’acte IV : la grandeur de Charles Quint


A) Le passage d’un monde historique à un autre

Hernani doit disparaître pour laisser place au nouvel empereur. Le passé doit mourir pour laisser place au futur.
Don Carlos est un roi frivole au début mais c’est un personnage grotesque qui remet en cause sa légitimité. Hugo dénonce les profiteurs de la couronne : Don Ricardo. Celui-ci n’apparait que 3 fois, il saisit chaque occasions pour se faire valoir. Il devient comte par une belle phrase de séduction et non par mérite. → décrédibilisation des aristocrates.
Acte IV : Don Carlos change, il est devenu empereur, à la scène 1 il critique Don Ricardo.
→ Don Carlos symbolise la révolution intérieur que nécessite un grand empereur. Ainsi, il s’interroge sur l’avenir de son pays, une fois qu’il aura pardonné ses ennemis il sera un grand empereur, la royauté commence par la clémence. C’est par les actions qu’on devient grand.
Hernani ressent le changement qui est en train de s’opérer : Don Carlos lui rappelle Charlemagne.

B) Le place du peuple
Le peuple est capable de faire chanceler le pouvoir, il est incarné au début par Hernani qui l’abandonne en proclamant sa noblesse. Le peuple n’a donc aucune place dans Hernani, alors que le peuple fait et défait les rois et Hugo en fait d’ailleurs son public. Le peuple est donc là mais est surveillé. → pièce libéral ?
Bataille d’Hernani : confirme le libéralisme et son soutient pour le romantisme
Hernani = représentant du peuple en devenir

IV] Le dénouement d’Hugo : valeurs et conséquences

A) Acte V

La pièce finit par tranché mais elle entraîne un sentiment de compassion car elle incarne malgré tout de grandes valeurs morales.
La mort d’Hernani = triomphe du grotesque, il meurt alors que la féodalité a disparu

B) La Bataille d’Hernani

Hugo grandit sous l’influence napoléonienne mais participe à la restauration.
La pièce déchaîne les passions, les Classiques n’approuvent pas du tout (dans les annotations de la pièce)



Conclusion


Le spectateur est témoin du passage de l’ancien régime au nouveau, c’est une jeunesse qui incarne le renouveau.
Impasse politique dans lequel se trouve le pouvoir royale.
La politique dans Hernani se charge dans la figure du détenteur du pouvoir.

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